
Après lecture du projet de règlement et discussions avec plusieurs de nos membres et architectes, l’IDU, soutenu par FAHEY et associées, a constaté qu'une des modifications proposées aura un impact majeur et probablement non souhaité sur la dynamique immobilière de la métropole.
En effet, l'article 18 du Projet de règlement modifiant le règlement sur la construction et la transformation de bâtiments (11-018) établit des superficies et des dimensions minimales à respecter pour les pièces d'un logement. Cette mesure est en conflit avec les orientations et politiques dont s'est récemment dotée la Ville de Montréal et ne tient pas compte des contraintes architecturales et structurales, de l'impact sur les coûts de construction de futurs projets et enfin nuit à l'abordabilité des logements.
L'article 18 dudit projet de règlement établit à 29.75 m2 (320 p2) la superficie minimale d'un logement composé d'une chambre, d'une aire de séjour, d'un coin repas et d'une cuisine. Les superficies proposées par la Ville de Montréal s'arriment aux pratiques récentes d'autres grandes villes NordAméricaines, s'assurant ainsi de la qualité de vie de la population sans compromettre la densification du territoire.
Toutefois, les dimensions minimales prescrites par la Ville de Montréal à l'article 18 dudit règlement sont de 3 m pour le séjour et de 2,7 m pour la chambre à coucher principale. En comparaison avec les autres villes citées, ces exigences semblent excessives et l’IDU questionne leur pertinence considérant qu'une superficie minimale de pièce s'applique déjà. Par ailleurs, ces dimensions obligeront les concepteurs à adopter des stratégies structurales plus coûteuses, impactant par le fait même le prix des unités résidentielles.
En effet, les dimensions minimales prévues ne permettront plus de réaliser des bâtiments dont la structure est basée sur une grille de colonnes positionnées à tous les 6 mètres. Les structures avec des colonnes distantes de 6 mètres sont les plus couramment utilisées, car elles permettent d'aménager deux cases de stationnement entre chaque colonne en stationnement souterrain.
Dorénavant, afin de respecter les dimensions minimales proposées à l'article 18, la grille structurale des bâtiments résidentiels et mixtes devra avoir une plus grande portée. Cela aura un impact sur les coûts de construction, car d'une part les dalles devront être plus épaisses et d'autre part, il y aura d'importantes pertes d'espace et de cases dans les stationnements souterrains.
En ce sens, l'entrée en vigueur de l'article 18, son impact direct sur les coûts de construction et donc les coûts de vente et de location contreviennent à l'esprit et aux orientations du Règlement visant à améliorer l'offre en matière de logement social, abordable et familial.
L'IDU écahngera ses notes techniques avec la VIlle d’ici la fin de l’année. Nous vous tiendrons informés.
L’IDU veille.